Le 334° RI pendant la guerre 14/18
STEINBACH ET LA COTE 425 (Novembre 1915 -Janvier 1916)

Chacun des deux bataillons va, tour à tour, se reformer rapidement dans la vallée, puis remonte en ligne devant Cernay : Le 5e bataillon prend à son compte Steinbach et la côte 425, le 6e bataillon les pentes entre 425 et la Thur. Le régiment reste là jusqu'au 31 janvier 1916, et souffre de la boue et des crues de la Thur, plus que du feu de l'ennemi; il n'y a guère que 5 tués et 20 blessés. Il perd le lieutenant-colonel Hennequin Marcel  qui tombe quelques jours après sa nomination, frappé d'un éclat d'obus. Le lieutenant-colonel Delattre prend le 25 décembre, le commandement du 334e R.I..

LE PLATEAU D'UFFHOLZ
(26 Avril 16 Septembre 1916)

Du 12 au 16 avril, repos à Saint-Amarin et à Bitschwiller. Du 17 avril au 17 septembre, séjour au plateau d'Uffholz, de Steinbach, aux pentes de l'Hartmannswillerkopf. Le contact avec l'ennemi est étroit. La fusillade ne chôme guère, il y a peu de journées sans séances de bombes et l'artillerie allemande est active. Toutefois, comme on s'est organisé fortement, avec abris à l'épreuve, blockhaus bétonnés que le Génie de l'armée cite comme modèle, les pertes ne sont pas énormes : 25 tués, dont le sous-lieutenant Garon  , et une centaine de blessés.
L'héroïsme d'un de ces blessés vaut d'être rappelé: la jambe broyée par un obus, le soldat Carradot  s'écriait: J'ai fait mon devoir, et je meurs pour la France.

Dissolution du régiment:  Victime de la crise des effectifs, le 334e R.I. est dissous le 25 avril 1918. Ses éléments sont répartis entre les corps de la 154e D.I. (général Breton), le 5e bataillon restant toutefois , jusqu'au 11 mai , à la disposition de l'armée américaine. Le lieutenant-colonel Belhumeur est appelé au commandement du 165e R.I., où il trouvera bientôt une mort glorieuse au cours de l'offensive qui va donner à la France la victoire finale.