STEINBACH : Guerre 1939 - 1945

                                                                             Passé, présent,
                                                                        avec un grain d'utopie,
                                                                          préparons le futur !



Notre région, et plus particulièrement Steinbach, a connu depuis que l'Homme est homme, invasions, occupations, guerres, accompagnées de leurs lots de souffrances et d'ignominie.

Nous payons là le tribut de notre situation géographique, le fossé rhénan et la convoitise de ses richesses.

En cette fin du XXe siècle, une rétrospective rapide met en exergue une période particulièrement troublée pour Steinbach. Destruction totale en 1914/1915, exode de la population, occupation en 1939, libération le 4 février 1945, ont laissé des traces.

Ce 50e anniversaire focalise encore les émotions, les souvenirs, les souffrances à travers celles et ceux qui ont vécu l'événement. Enfin, durant un demi siècle, ce fut le calme relatif, hormis les conflits coloniaux. La génération actuelle des 45 ans a été la première à bénéficier d'une période de paix, grâce aux sacrifices des Anciens, mais aussi, souhaitons-le, des leçons de l'Histoire.

A travers ce livre qui évoque les moments difficiles, nous devons tous nous interpeller, jeunes et moins jeunes, sur notre devenir au sein de l'Humanité et orienter nos réflexions sur le seul mot qui en vaille la peine : paix. Paix chez nous, mais aussi partout ailleurs sur la planète. Que cette utopie devienne réalité demain. Travaillons y tous !

Mes très sincères remerciements à la Société d'Histoire, à tous ceux qui ont contribué à faire revivre le passé pour que soit ravivée la Conscience de l'Homme.

                              Alain BLOSENHAUER    
Maire de Steinbach                                                       

 

                                                Ce texte est tiré du livre "La Bataille d'Alsace"
                                              
La Société d'Histoire et d'Archéologie de Cernay et environs.


Le 1er septembre 1939, sans déclaration préalable de guerre, les armées allemandes envahissent la Pologne. Le 3 septembre, la France et l'Angleterre, alliées de la Pologne, déclarent la guerre à l'Allemagne, la mobilisation générale ayant été décrétée la veille.

Dès le début des hostilités, le village de Steinbach servit de cantonnement à un bataillon des Transmissions du Génie, le 18e.

Commençait alors entre les belligérants français et allemands ce qui fut appelé "la drôle de guerre", une trêve militaire qui dura jusqu'au printemps 1940.

Le 18e Bataillon de Transmissions du Génie était composé d'une compagnie de sapeurs radiotélégraphistes, d'une compagnie de sapeurs téléphonistes et d'une section colombophile.

Au début, tous ces soldats étaient logés dans les granges, les hangars et les salles de classe de l'école, mais très rapidement ils trouvèrent à se loger un peu plus confortablement chez l'habitant. Pour parer à l'ennui, certains soldats n'hésitaient pas à aider nos cultivateurs à faire les récoltes et même à vendanger. Au mois de février 1940, le 18e fut déplacé et remplacé par le 28e Bataillon, composé principalement de Languedociens.

Le 10 mai 1940 débute la grande offensive allemande. Nos sapeurs transmetteurs furent alors souvent en alerte ou en patrouille pour faire la chasse à des prétendus espions parachutistes ou à la recherche d'agents de la 5e colonne.

Simultanément, les Pays-Bas, la Belgique et le Luxembourg sont envahis. La supériorité aérienne et l'emploi des divisions blindées allemandes désorganisent les armées françaises et britanniques et les contraignent à la retraite. La frontière française est franchie le 12 mai. Le 27 mai, les Allemands atteignent Calais. Le 18, Dunkerque est évacuée. 234 000 Anglais et 112 000 Français parviennent à s'embarquer pour l'Angleterre. Le 6 juin, le front français est percé sur la Somme, sur l'Aisne et la Basse-Seine ; il est tourné vers l'Alsace et la frontière Suisse.

A la fin du mois de mai, après la fête patronale de Steinbach, les sapeurs du 18e Bataillon des transmissions du génie quittèrent le village. La plupart d'entre eux furent capturés par les Allemands du côté du col de la Schlucht et incarcérés dans un camp de prisonniers à Colmar une quinzaine de jours plus tard.

L'Italie déclara la guerre à la France et à l'Angleterre le 10 juin. Le 16, des avions italiens survolent le ciel de Steinbach, ils lâchèrent quelques bombes du côté de la gare de Cernay. Des rafales de mitrailleuses se font entendre. Quelques unités françaises en retraite montèrent la route des Crêtes ; mais très vite la retraite se transforma en débandade. N'étant plus commandés, ces soldats abandonnaient leur matériel et leurs attelages dans le fossé de la route et se dispersèrent pour aller à la recherche de vêtements civils pour échapper à la capture par les Allemands.

Le matin du 18 juin, des artilleurs français ouvrirent le feu à partir d'UffhoItz sur des véhicules allemands approchant de Cernay.

Du 19 au 20 juin une unité d'infanterie cycliste allemande stationne dans le village. Ils affectent de paraître très courtois avec la population. L'horloge de l'église est mise à l'heure allemande.

Le chef du gouvernement français démissionne. Le maréchal Pétain forme un nouveau ministère et demande des armistices qui sont signés le 22 juin entre la France et l'Allemagne, le 24 entre la France et l'Italie.

Le 1er juillet, le gouvernement Pétain s'installe à Vichy. Les Allemands occupent les 3/4 de la France.

Commençait alors le grand drame de l'Alsace occupée. Dès le 18 juin, le Gauleiter du Pays de Bade Robert Wagner arrivait en Alsace. Le 19 juin, le drapeau à croix gammée flottait au faîte de la cathédrale de Strasbourg. Juridiquement l'Alsace reste française, mais les intentions des Allemands ne tardent pas à apparaître ; le processus d'annexion commença dès le mois de juin. Le 7 août 1940, l'Alsace et la Lorraine sont rattachées au Reich allemand. L'autorité supérieure en Alsace fut confiée au Gauleiter du Pays de Bade qui prit le titre de Gauleiter de Bade-Alsace. Il fut chargé de germaniser l'Alsace en 10 ans. Les Alsaciens-Lorrains prisonniers de guerre furent libérés. Les Allemands exigèrent le retour des Alsaciens évacués dans le Sud-ouest de la France.

Le 22 juin, les armées françaises de l'Est, en position dans les Vosges et dans la ligne Maginot, avaient déposé les armes, elles furent regroupées dans des camps de prisonniers provisoires à Colmar et Neuf-Brisach. Pendant quelque temps, les agriculteurs du village étaient autorisés à chercher des soldats français prisonniers à Colmar pour les aider dans leurs travaux agricoles. Plusieurs soldats du 18e Génie qui étaient auparavant en cantonnement à Steinbach purent ainsi échapper à un internement en Allemagne ; car après quelques jours de séjour chez nos cultivateurs, ils prenaient la fuite vers la zone non occupée avec la complicité et l'aide de leurs employeurs. Le gouvernement allemand décida l'expulsion des préfets, des fonctionnaires de l'intérieur, des juifs et fit reporter les bornes de la frontière allemande à la limite de celle de 1871. Toutes les mesures étaient prises pour incorporer juridiquement et linguistiquement l'Alsace à l'Allemagne. Il y eut donc, comme en Allemagne, une double administration : l'administration civile et l'administration du Parti nazi. On introduisit peu à peu les lois allemandes. Dès le 2 juillet, la germanisation se développait dans les domaines les plus variés, les communes alsaciennes reprenaient leur nom allemand : Cernay devenait Sennheim, l'expression française ou étrangère fut éliminée, seul l'allemand sera langue officielle, les prénoms et les noms de famille francophones furent changés. Les ouvrages français furent confisqués et mis au pilon. Un décret interdisait le port du béret basque ; l'usage de la langue française, même dans la vie privée était formellement interdit et sévèrement réprimé. Le personnel enseignant qui restait en place fut mis dans l'obligation de subir une rééducation destinées à le pénétrer de la "Weltanchauung nazie". Des "Lehrer" allemands arrivèrent d'Allemagne pour endoctriner les écoliers alsaciens. Le "Schulleiter" allemand de Steinbach fut un nommé Ochs (!), traduction : bœuf. Notre "Schulleiter", membre du Parti nazi, était le type même du fonctionnaire allemand, si bien caricaturé par Hansi.

Un beau jour. Monsieur Ochs trouva devant sa porte une botte de paille. Gros scandale ! Heureusement que l'enquête de la police allemande, pour démasquer l'auteur de ce forfait, n'a pas abouti mais cette bonne plaisanterie avait bien amusé les Steinbachois. A partir de 1941, le parti national-socialiste s'implanta peu à peu. Le 2 septembre, la Hitlerjugend était présente partout et devenait obligatoire pour les jeunes Alsaciens à partir du 2 janvier 1942. Au début de 1941, quatre jeunes gens de Steinbach qui, au cours d'une randonnée en montagne, s'étaient bagarrés avec des membres de la Jeunesse Hitlérienne d'une ville voisine, furent dans l'obligation de fuir en Suisse pour éviter leur arrestation et leur emprisonnement par la police allemande. Ils furent arrêtés en Suisse et remis aux autorités françaises de la zone libre et ils s'engagèrent, par la suite, dans l'armée d'armistice.

Le parti national-socialiste déployait en Alsace l'ensemble de ses ramifications : la SA, la SS, le NSKK, la HJ, dans le but d'englober dans le parti les différentes classes sociales. Parmi les associations professionnelles nazies, on trouva les Ligues des Professeurs de Faculté, des Fonctionnaires, des Médecins, des Juristes, des Enseignants, etc. Le Front Allemand du Travail s'était substitué aux syndicats. Il introduisit un système policier très étoffé, exactement comme celui des autres provinces d'Allemagne.

Le Gauleiter pouvait s'appuyer sur la Gestapo et le Service de Sécurité, qui utilisaient la loi sur l'emprisonnement de protection, qui permettait d'envoyer dans un camp de concentration ou en prison sans aucune raison apparente toute personne arrêtée. Pour l'administration nazie, les Alsaciens devaient devenir des Allemands et en cas de refus, ils risquaient tout simplement une transplantation et une dispersion dans l'ensemble du Reich, et l'occupation de leurs foyers par des colons allemands. La vie culturelle et spirituelle de l'Alsace était régentée par le service "Kulturabteillung" installé à Strasbourg. Elle contrôlait la presse qui se résumait en trois journaux de langue allemande, les Derniers Nouvelles de Strasbourg, le Courrier de Colmar et le Journal de Mulhouse ; en matière culturelle, la seule religion acceptable pour les Nazis était la Gottglaubigkeit, la croyance en l'être suprême, une espèce de néopaganisme germanique qui ne trouva guère d'adhérents dans la population profondément catholique de Steinbach.

Dès le 8 mai 1941, on avait instauré l'obligation du service du travail (Reichsarbeitsdienst) ; s'ouvrait alors une page douloureuse de l'histoire alsacienne. Beaucoup d'Alsaciens prirent alors la décision de se soustraire à cette incorporation de force en quittant l'Alsace soit à travers les Vosges, soit vers la Suisse. Le 25 août 1942 fut introduite la loi du service militaire obligatoire. Les premières séances de conseil de révision furent souvent l'occasion de manifestations et de désordres. Cela entraîna bien entendu une répression féroce de la part des Allemands. En octobre 1942 furent enrôlés les jeunes des classes 1922, 1923 et 1924. L'incorporation de force s'élargit aux classes 1920, 1921, puis 1914 à 1919 et 1908 à 1913. De mai 1943 à février 1944 furent incorporés les jeunes des classes 1925 et 1926. Au mois de juillet les jeunes de la classe 1927 furent incorporés dans le Reichsarbeitsdienst. Les actes de fuite, de résistance et de rébellion furent nombreux, mais très durement réprimés par les Nazis. Plus de 100 000 Alsaciens furent incorporés de force dans l'armée allemande, la plupart servirent sur le front de l'Est, en Russie, nombreux furent ceux qui ne sont pas revenus et ceux qui revinrent étaient souvent passés par le sinistre camp soviétique de Tambow. Vingt-deux Steinbachois incorporés de force dans l'armée allemande moururent ou disparurent sur le champ de bataille, d'autres ne survécurent pas aux blessures reçues au combat, en servant une cause qui n'était pas la leur.

L'Allemagne nazie, qui avait programmé de germaniser l'Alsace, était arrivée à se faire honnir par la population, en raison de ses méthodes totalitaires et par son incompréhension de la situation alsacienne.

Après les sombres années de l'occupation nazie, subies très durement par la population alsacienne, arrivèrent les grandes épreuves de la Libération. A partir du 6 juin 1944, jour du débarquement des armées alliées sur la côte normande, l'espoir de la délivrance du joug nazi renaissait dans les cœurs des alsaciens. Le Général Leclerc, à la tête de la 2e Division Blindée, libérait Paris le 25 août et Nancy le 15 septembre. La Première Armée française commandée par le Général de Lattre de Tassigny, débarquée le 15 août sur les côtes de Provence réalisait la jonction, le 12 septembre, au nord de Chatillon-sur-Seine, avec les armées débarquées en Normandie. Les troupes françaises atteignent le Doubs. Le front se stabilise. La 1
° armée française se concentre entre Lure et la frontière Suisse. Le 1er Corps d'Armée du Général Béthouard et le 2e Corps d'Armée du Général Monsabert reçoivent l'ordre de De Lattre d'opérer leur offensive en Haute-Alsace, contre la 19e Armée Allemande reconstituée sous les ordres du Général Wiese. Le 14 novembre l'offensive entraîne une surprise complète de l'ennemi qui réagit avec vigueur. Le 1er Corps s'empare de Belfort le 21 novembre, après des combats acharnés. Après une éblouissante ruée vers le Rhin, des éléments du 1er C.A. atteignirent le village de Rosenau, Mulhouse est libérée le 23 novembre 1944. Pendant la même période, le 2e C.A. contribue puissamment à la bataille de Haute-Alsace en libérant Masevaux le 26 novembre, Dannemarie et Burnhaupt sont libérées les 27 et 28 novembre 1944. A la fin du mois de novembre 1944, les premiers obus français tombèrent sur Steinbach. Dans les premiers jours du mois de décembre, une unité d'artillerie s'installe dans le village, elle appartient au régiment 1211. Des unités de l'infanterie allemande se fortifiaient sur les hauteurs alentours : Côte 425, Rangenkopf, Brandwaldkopf, Herrenstubenkopf et Bacherkopf. Steinbach se trouvera en zone de combat pendant deux mois, elle sera une base de feu de l'artillerie allemande durant les combats de la libération, pendant le très rude hiver de 1944-1945.

Les régiments de la 2e Division d'Infanterie Marocaine se battaient dans les vallées de la Doller et de la Thur, ils avaient pour objectif la prise de la ville de Thann, pour pouvoir déboucher de la vallée de la Thur en direction de Cernay par la suite. Le 4 décembre, l'artillerie allemande qui tentait de stopper l'offensive des unités françaises, tirait toute la journée à grande cadence. A cinq heures du soir, l'artillerie lourde française en position dans les environs d'Aspach et de Schweighouse a ouvert le feu sur le village de Steinbach, pour réduire au silence l'artillerie allemande. La population affolée courait partout pour chercher à se mettre à l'abri, dans les sous-sols des maisons. Le bombardement dura presque toute la nuit. Ce fut une nuit épouvantable, la première grande alerte pour la population. Ce fut aussi le début de la vie souterraine, qui durera deux longs et pénibles mois. Le bilan de la nuit fut très lourd. Quatre personnes furent tuées ou mortellement blessées. Plusieurs soldats allemands moururent dans la cour de la ferme Bessey. Plusieurs maisons furent sérieusement endommagées. La population s'installa donc tant bien que mal dans les caves disponibles. Beaucoup de personnes, ne se sentant pas suffisamment en sécurité dans les sous-sols du village, se réfugièrent dans les anciennes mines du Silberthal et du Schletzenburg. Mais au bout de quelque temps, cette vie en plein air devenait intenable et ces personnes réintégrèrent les caves du village, car ce début de mois de décembre était particulièrement froid et humide.
Les gens étaient persuadés que cette situation serait de courte durée. Personne n'aurait alors pensé qu'il faudrait vivre pendant deux mois interminables dans l'inconfort le plus total, la promiscuité et dans l'absence d'hygiène. C'était impensable pour la plupart et pourtant... Sachant avec quelle rapidité l'armée française était entrée en Alsace, on pouvait penser que sa marche vers la frontière du Rhin allait se poursuivre et que la libération était une affaire de quelques jours.

Les bombardements étaient presque journaliers. Chaque fois que l'artillerie allemande effectuait des tirs, le village subissait le feu de contrebatterie français. Pendant les accalmies, les Steinbachois s'activaient aux besognes indispensables : nourrir et soigner les bêtes, aller au ravitaillement, améliorer la sécurité des abris et faire toutes les choses nécessaires, car la vie continuait. Les hommes furent souvent requis pour effectuer des travaux, de jour comme de nuit, au profit de l'armée allemande, ce qui ne se passait pas toujours sans quelques heurts. Le 20 janvier 1945, la l° armée française déclenchait une offensive générale de rupture, en vue de liquider la poche de Colmar. Ce jour-là, le village de Steinbach fut soumis à un feu roulant de l'artillerie française, feu qui dura trois heures entières. Les dégâts furent importants, et une nouvelle victime civile vint allonger la liste déjà longue.

Les Tirailleurs de la 4e Division Marocaine de Montagne se battaient dans des conditions atmosphériques épouvantables, en pleine tempête de neige, contre les grenadiers de la Division d'Infanterie 159 allemande, sur les hauteurs, sans pouvoir obtenir de résultats marquants. Les Allemands défendaient leurs positions avec acharnement.

Le 29 janvier, après de durs combats, la Côte 425 était tombée sous le contrôle de l'armée française. Les Steinbachois redoutaient alors une aggravation de leur situation, dans le cas d'une résistance allemande à l'intérieur même du village, comme ce fut le cas entre Noël et le Nouvel An de 1914-1915 où le 152e R.I. français et le 161e R.I. allemand se livrèrent un sanglant combat pour la possession du village.

L'artillerie allemande quitta Steinbach dans la nuit, au grand soulagement de la population. Le 2 février, la ville de Colmar était libérée. De violents combats étaient en cours du côté de Wittelsheim et aux abords de Cernay.


                      
                        Le 4 février, aux environs de 10 heures du matin, une unité du 1er Régiment de Tirailleurs Algériens fit son entrée sans combats dans Steinbach. les Allemands avaient quitté le village dans la nuit, pour se replier vers le Rhin. Les libérateurs furent chaleureusement accueillis par la population. La joie était partout, ce fut un moment privilégié et merveilleux pour les Steinbachois.

Mais le 1er R.T.A. n'a fait que passer dans le village, il devait continuer sa mission de protection du flanc gauche des divisions françaises victorieuses qui progressaient hardiment dans la plaine d'Alsace, en direction de Colmar. Ainsi se terminait cette époque extrêmement dangereuse, incroyablement éprouvante et très difficile à vivre pour les habitants de Steinbach, mais qui a eu pour contrepartie la fin de l'occupation nazie et le retour à la liberté.

L'Alsace vient en deuxième position, après la Normandie, parmi les provinces de France qui subirent le plus durement les conséquences de la guerre 1939-1945.

Le village de Steinbach eut à déplorer des pertes très élevées :
    - Victimes militaires : ......... 24
    - Victimes civiles : ............ 10  (plus 3 originaires de Steinbach habitant Cernay)

Quatre personnes furent déportées en Allemagne, dont deux moururent ou disparurent pendant leur déportation.
En l'absence d'archives officielles, il n'est pas possible de chiffrer les destructions et dommages occasionnés aux bâtiments et aux biens de la commune.

Plusieurs maisons d'habitation furent entièrement détruites. Presque toutes maisons et annexes, les bâtiments publics et l'église paroissiale étaient plus ou moins endommagées. L'usine Rollin a subi d'importants dégâts.

 

      
     Liste des Victimes militaires tombées durant la guerre de 1939-1945 sous le régime nazi.  
                    
   
  Liste des Victimes civiles de STEINBACH durant les combats de Libération