4 octobre 1932
Cher bienfaiteur,
je suis très heureux de vous écrire cette lettre pour vous exprimer ma
reconnaissance. C'est un grand bonheur pour moi d'être au séminaire.
J'entre en seconde cette année et j'approche ainsi du grand séminaire.
Grâce à vos bienfaits pour moi, j'ai pu ainsi avancer dans mes études.
Inutile de vous dire que je prie et que je continuerai de prier pour
vous. Je suis persuadé que vous aussi vous priez pour votre cher protégé
afin qu'il puisse arriver au sacerdoce.
Daignez, cher bienfaiteur, agréer l'expression de la profonde
reconnaissance de votre protégé.
Paul Zoungrana.
|
29 juillet 1946
Cher Bienfaiteur,
Par suite des graves évènements survenus depuis 1939, je n'ai pas pu
correspondre avec vous. Le bon
Dieu me permet enfin de vous redire ma
filiale reconnaissance. Vous avez certes passé des jours très pénibles
durant ces années de tourments. Sans avoir pu expérimenter les rigueurs
de la guerre, j'ai compati à vos souffrances; et si aujourd'hui mes
prières peuvent vous apporter quelque soulagement dans vos peines, je
n'aurai fait qu'accomplir un pieux devoir de reconnaissance.
Les prières sont exaucées, vos sacrifices récompensés: j'ai été ordonné
prêtre le 2 Mai 1942. Dans la joie ineffable de ma première messe je ne
vous ai pas oublié, et depuis, chaque matin à l'autel, je puis parler de
vous à Jésus Hostie. En Mai 1946 nous aurons quatre nouveaux prêtres. A
Ouagadougou où je suis vicaire, le travail ne manque pas. Je fais
fonction d'aumônier à l'école Primaire Libre qui compte environ 400
garçons; mon chiffre de confessions par mois varie entre 600 et 950;
j'ai près de 23 centres de catéchisme; et je m'occupe spécialement d'un
groupe de L.O.C. et d'un groupe de J.O.C.
Priez le Bon Dieu pour qu'il me donne beaucoup de zèle.
Veuillez agréer, cher Bienfaiteur, avec mes souhaits de bonne et sainte
année, l'expression de ma
reconnaissance et l'assurance de mes prières
pour vous et vos intentions.
Paul Zoungrana.
|