2.
La
cruauté : faire du mal aux autres par plaisir, goût de faire
souffrir physiquement ou moralement. C'est un mélange de dureté, de
brutalité, de sadisme. Tel ce chef pervers qui prend plaisir à
déstabiliser, voire à martyriser sa victime. Sans aller jusqu'à ces excès, que de petits mots ou gestes inamicaux,
simplement pour « blesser » ! Que penser, par exemple, de ces redresseurs
de torts qui, au volant, klaxonnent
bruyamment un conducteur plus distrait que dangereux ?
3. La lâcheté
: face au danger, elle est une forme d'égoïsme.
Combien de gardiens à Auschwitz auraient préféré rester tranquillement
chez eux plutôt que de faire ce travail atroce, mais ils n'avaient le
courage ni de déserter, ni de se révolter. Aussi firent-ils le mal
consciencieusement, efficacement. Les vrais salauds sont rares. Mais sont
lâches ceux qui hésitent à se situer lorsqu'il le faut, qui n'osent pas se
montrer chrétiens dans un milieu où ça risque de faire sourire.
4. La mauvaise
foi : il est difficile de se mentir à soi-même. La mauvaise foi
rend possible, en les masquant, la plupart des actions mauvaises. Le
violeur n'a fait qu'obéir à ses pulsions ! La crapule est victime de son
enfance ou de son inconscient ! La mauvaise foi vise à autoriser le mal en
le justifiant. Et que ne ferait-on pas pour garder son honorabilité ? Que
d'étonnement si on mettait en lumière la vie secrète de tant d'hommes dits
de bien, plus médiocres qu'exemplaires.
5.La suffisance : ce n'est pas seulement être
orgueilleux, c'est aussi être présomptueux, plein de la haute idée qu'on a
de soi-même. Ce péché de l'imbécile prétentieux est aussi à l'origine de
l'abus de pouvoir, de l'exploitation d'autrui, de la bonne conscience
méprisante, sans parler du racisme ou du sexisme, sentiment absurde d'être
supérieur, qui peut même régner au sein du couple où le mépris de l'autre
peut s'avérer désastreux !
6.Le fanatisme
: trop sûr de sa vérité, il ne
peut tolérer celle des autres. Plus redoutable encore que l'intolérance,
il lui faut supprimer par la force ce qu'il désapprouve. On en connaît les
effets : massacres, guerres de religions, terrorisme. C'est le péché qui
remplit les camps de concentration, allume des bûchers ou construit des
prisons. Et que penser de ces affirmations que peut-être je partage ? En politique,
tous les maux viennent bien sûr de l'équipe au pouvoir (c'est la mauvaise
!) ; en société, rien ne va à cause des autres (ils s'appellent
enseignants, juges, policiers, parents...) ; en religion, tout le mal
vient des intégristes, des prêtres rouges, du dernier concile...
7. La veulerie : mélange de mollesse, de
complaisance, de faiblesse, elle se traduit par une incapacité de
s'imposer quoi que ce soit, de faire un effort un peu durable et de se
dépasser. Etre veule, c'est manquer de volonté. Du coup, elle provoque :
vulgarité dans ses manières, irresponsabilité face à son devoir,
négligence dans son métier, servilité face aux puissants et démagogie face
à la foule. Le goût du confort, la facilité, habitudes souvent contractées dès
l'enfance, se répercutent sur toute la vie et la font basculer. La vie est
un combat à mener avec énergie. Le temps des héros et des saints attend
des candidats.
« Moi, je ne sais pas quoi dire en confession »
Alors relisez attentivement ces pages!
|