Mercredi des cendres
Un peu d'histoire
Le mercredi des
Cendres marque l'entrée officielle en
Carême et dans le cycle pascal
Aux commencements du
christianisme
Ce rite des cendres n'était pas directement associé au début du Carême. Vers l'an 300. il fut adopté par certaines Églises locales et intégré au rite d'excommunication temporaire ou de renvoi des pécheurs publics de la communauté. Ces personnes s'étaient rendues coupables de péchés ou de scandales "majeurs" : apostasie, hérésie, meurtre et adultère (considérés comme des péchés "capitaux").
Au VIIe siècle
environ
Cette coutume donna lieu, dans certaines
églises, à un rite public du mercredi
des Cendres. Les pécheurs confessaient
d'abord leurs péchés en privé. Puis ils
étaient présentés à l'évêque et mis
publiquement au rang des pénitents, ils
devaient se préparer pour recevoir
l'absolution donnée le Jeudi saint. Après
une imposition des mains et des cendres, ils
étaient renvoyés de la communauté comme Adam
et Eve l'avaient été du paradis. Bien sûr,
on leur rappelait que la mort est la
conséquence du péché : "Oui, tu es poussière
et à cette poussière tu retourneras" (Gn
3,19). Les pénitents vivaient en marge de
leur famille et du reste de la communauté
chrétienne pendant les quarante jours du
Carême (d'où l'expression de « quarantaine
»). Le "sac" qu'ils avaient revêtu et la
cendre dont ils étaient couverts
permettaient de les reconnaître lors des
assemblées ou, le plus souvent, aux portes
de l'église où ils étaient relégués. Cette
pratique pénitentielle impliquait
généralement de s'abstenir de viande,
d'alcool, de bain.
Au cours du Moyen
Âge
C'est la dimension personnelle du
péché, plutôt que son caractère public, qui
fut objet d'insistance. Par conséquent, les
traditions associées au mercredi des Cendres
furent appliquées à tous les adultes de la
paroisse, mais sous une forme mitigée. Au
XIe siècle, les pratiques en usage
étaient fort semblables à celles que nous
connaissons aujourd'hui- Depuis quelques
années, il existe une alternative à la
formule traditionnelle pour l'imposition des
cendres. Elle met en valeur un aspect
beaucoup plus positif du Carême :
"Convertissez-vous et croyez à l'Evangile" (Mc
1,15).
Trois sortes de traditions ont donné au
Carême son caractère spécifique
1. celles qui favorisent un climat
d'austérité ; Bon Carême ! Guide des traditions et coutumes catholiques, pp 138-140
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